
Il y a une part en moi, cachée,
Que je ne montre à personne,
De définitivement triste.
Je n'ouvre pas souvent cette partie là.
C'est un peu comme un tiroir aux oubliettes.
Mais en vérité on ne l'oublie pas.
On fait semblant.
Il y a une part de moi, comme une musique de piano avec seulement quelques notes, qui se répète en boucle,
Les quelques manquements, les quelques trahisons, les pires pertes.
C'est un placard de ma maison interne,
C'est un cachot dont je suis l'unique prisonnière.
Je maintiens mon sourire parce que j'aime la vie,
j'aime la vivre, j'aime la ressentir.
Mais je sais que cette nostalgie teinte le fond de mon âme.
Je sais que lorsqu'on a goûté dans la bouche la trahison, les cendres s'en échappent à chaque respiration.
Je sais que la tristesse, aussi justifiée soit elle, ne mérite aucunement qu'on la laisse nous maîtriser.
Mais voilà, il y a des jours où ça remonte et l'invisible devient palpable.
L'indicible ne meurt jamais.
Et le mal que l'on nous fait,
Change aussi la personne que l'on est.
Si on ne change pas c'est qu'on a pas compris la leçon.
J'ai trouvé mes leçons de vie difficile à supporter, dure à comprendre et pourtant j'ai compris.
Je ne suis plus celle que l'on a détruit, piétinée, et insultée.
Je ne serai plus jamais cette femme humiliée.
En vrai personne ne voit ça de moi.
Je crois que même mes yeux clignent quand le tiroir s'ouvre.
Pour que je ne regarde plus la tempête, mais que je savoure l'accalmie.
J'ai compris que l'humain étais la pire espèce de ce monde,
C'est dans cette phrase que je me perds.
Je suis une part de ce monde qui me déçoit, qui est capable du pire.
Du coup pour compenser j'essaie vraiment d'être meilleure.
Et putain que parfois c'est difficile d'être bonne dans un monde de méchants.
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