Chaque départ élargit mon horizon,
Je découvre le monde, ses sombres maisons.
Je lis en les gens, en leurs cicatrices,
Chaque voyage semble un signe, une esquisse.
L'insignifiant se mue en quelque chose de grand,
À chaque pas, des leçons surgissent constamment.
Des reflets de moi que je ne pensais pas voir,
Deux ans ont suffi pour me faire émouvoir.
Je sens que je change, et on me l’a dit,
Chaque jour je me redéfinis.
Je trace les contours d'une nouvelle existence,
Voyant ce que d'autres fuient par insouciance.
Franchir les frontières, c'est embrasser le monde,
Avec ses vérités parfois profondes.
Le choc des cultures, l'absence d'espoir,
Nous, comme une fleur poussant dans le noir.
J'ai attendu longtemps avant de vraiment vivre,
Passant à côté du trésor à découvrir.
Maintenant ce sont ceux qui restent aveugles,
Qui m'interrogent, dans leur monde rugueux.
Les verront-ils un jour, ces absolus ?
L'infini, le vide, les possibles attendus ?
Je ne sais pas, mais ce qui me fascine,
C’est que nos yeux sont les mêmes, mais notre regard incline.
J'aime ma vision, douce sous un ciel gris,
Résiliente sous la pluie qui adoucit les cris.
Émerveillée sous un soleil qui se lève partout,
Mais qui révèle à chacun un chemin bien à lui...
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