Et un matin, on se réveille…

Et un matin, on se réveille…

Et on a trente ans, quarante ans, parfois plus. On regarde en arrière et on se rend compte que les années ont filé, presque sans prévenir, laissant leur trace sur notre peau, leur marque dans nos souvenirs.

Les rides aux coins des yeux témoignent de nos rires et de nos larmes, de chaque sourire et de chaque épreuve. Et l’horloge continue de tourner, implacable, comme pour nous rappeler que le temps ne s’arrête jamais.

Alors, on fait le bilan.

On repense aux visages que l’on a croisés, aux gens que l’on a plus ou moins connus. On se souvient de ceux qui ont compté, même un instant, de ceux qui sont partis trop tôt, laissant derrière eux une empreinte de regret, un espace vide. On pense à ceux qui nous ont fait rire, et à d’autres qui nous ont fait pleurer.

Aux amis d’un moment ou d’une vie, aux amours éphémères ou éternels, et à ces rencontres furtives qui ont malgré tout laissé une impression.

On se replonge dans les moments de bonheur, ces instants suspendus où le monde semblait parfait, et aussi dans ceux où l’on s’est senti terriblement seul(e), perdu(e), sans repère. On pense aux rêves que l’on avait, aux ambitions qui nous portaient, à ces idées folles qui nous faisaient vibrer.

Puis, on se rend compte que chacun, de son côté, a fini par tracer sa propre route. Certains semblent avoir mieux réussi, d’autres ont pris des chemins détournés, mais tous avancent, portés par leur propre histoire.

Et c’est souvent à cet instant précis que l’on réalise que la vie se découpe en étapes. Que chaque étape est une aventure en soi, une phase unique, marquée par ses propres saveurs, ses propres odeurs, ses propres sensations.

Chacune d’elles laisse en nous des empreintes indélébiles : des visages, des noms, des souvenirs, des amours et parfois des rancœurs.

Chaque période est un chapitre, avec son lot de joies, de peines, d’apprentissages et d’erreurs.

C’est ça, la vie en fin de compte : une succession de souvenirs, de moments précieux que l’on accumule comme autant de trésors. Une collection d’instants vécus, de choix assumés, de sentiments partagés, qui forment ce que nous sommes.

On comprend alors que ces souvenirs, ces moments parfois anodins et parfois marquants, sont ce qui reste quand tout le reste passe.

Et, doucement, on apprend à savourer chaque étape, à ne plus courir après le temps mais à en apprécier la saveur, comme on savoure un bon vin, un rayon de soleil, un sourire.

Parce qu’au bout du compte, la vie n’est rien d’autre qu’une série de fragments, de rires et de larmes, de rêves et de réalités qui nous composent et nous racontent.