
Nos parents ont fait ce qu’ils pouvaient, avec leurs propres limites et leurs propres blessures. Ils ont agi en fonction de ce qu’ils avaient reçu ou, bien souvent, de ce qui leur avait manqué. Si certains n’ont pas su exprimer ou transmettre l’amour, ce n’est pas parce qu’ils n’en avaient pas. Mais à cause de leurs propres souffrances, cet amour s’est souvent retiré au plus profond d’eux-mêmes, jusqu’à devenir inaccessible, même pour eux.
Il est important de reconnaître une vérité essentielle : ce n’est pas de leur faute. Ils n’ont pas su, parce qu’ils ne pouvaient pas. Et nous, en tant qu’enfants, n’avons rien à voir avec leurs échecs ou leurs incapacités.
Faire le deuil de l’idéal parental
Pour guérir, il est nécessaire de faire le deuil de ce que nos parents n’ont pas été, de cet idéal que nous aurions voulu qu’ils incarnent. Nous devons accepter qu’ils n’ont pas pu combler tous nos besoins. Cette acceptation ne signifie pas cautionner leurs erreurs, mais comprendre qu’attendre indéfiniment d’eux ce qu’ils ne peuvent pas donner revient à nourrir frustration et ressentiment.
L’attente nous fragilise. Elle alimente la colère et l’amertume, des émotions qui consomment une énergie considérable et maintiennent dans un état de souffrance permanente.
Se libérer pour vivre pleinement
Il est temps de se libérer de cette charge émotionnelle, car nous avons une vie à vivre. Une nouvelle année à commencer, une chance de tourner la page et de créer notre propre bonheur. Cela commence par un geste puissant : devenir pour soi-même le parent bienveillant que nous aurions voulu avoir.
Cela signifie s’apporter douceur, compréhension, écoute et amour inconditionnel. En cessant de chercher à l’extérieur ce que nous pouvons construire à l’intérieur, nous reprenons le contrôle de notre bien-être.
Trier et reconnaître le positif
Dans ce processus, il est essentiel de faire le tri entre ce qui nous a été bénéfique et ce qui ne l’a pas été. Refuser ce qui a été toxique ou blessant ne signifie pas rejeter nos parents, mais nous affirmer dans notre individualité.
Cependant, pour renouer avec nous-mêmes, il est tout aussi important de reconnaître que nos deux parents, malgré leurs manques et leurs erreurs, nous ont apporté quelque chose de positif. Cela peut être minime, subtil, ou difficile à percevoir, mais il y a toujours un élément, aussi infime soit-il, qui nous a construit.
Avancer avec sérénité
Accepter que nos parents soient humains, avec leurs forces et leurs faiblesses, nous permet de nous libérer de la colère et de l’agressivité qui peuvent encore peser sur nos relations. Ce travail d’acceptation ne se fait pas en un jour, mais il est essentiel pour retrouver notre sérénité et construire une vie alignée avec nos aspirations profondes.
Aujourd’hui, engageons-nous à nous offrir ce que nous avons manqué, à prendre soin de notre enfant intérieur et à devenir le pilier de notre propre bonheur. Nous avons en nous la capacité de guérir et de transformer notre histoire, pour vivre une vie pleine et épanouissante.

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