Les âmes fortes avancent presque toujours seules. Elles tracent leur chemin avec courage, même lorsque la douleur les traverse de part en part. Peu importe l’intensité des épreuves, elles savent qu’il existe une solution pour chaque souffrance, même si elles doivent la trouver seules, dans les méandres de leur cœur. Derrière leur masque d’indépendance, elles portent pourtant un secret : elles espèrent, en silence, un geste de soutien, un câlin réconfortant qu’elles n’auraient pas à quémander.
Peu importe si elles chutent, elles se redressent à une vitesse vertigineuse, comme si le monde entier reposait sur leurs épaules. Et lorsque leurs jambes vacillent, elles s’accordent un instant, juste le temps de reprendre leur souffle, avant de repartir, tête haute. Elles refusent de montrer leur vulnérabilité, même lorsque leur corps tremble sous l’effort.
Si elles saignent, elles posent un bandage.
Si elles se blessent, elles recousent leurs plaies, même avec des mains tremblantes.
Si les larmes coulent, elles les essuient discrètement, comme si pleurer était un luxe qu’elles ne pouvaient se permettre.
Si la solitude les assaille, elles se parlent à elles-mêmes, s’encourageant dans un dialogue intérieur que personne n’entend.
Quand la faim ronge leur âme, elles se nourrissent de souvenirs, même des plus amers.
Et si la soif de vie les consume, elles cherchent désespérément des fragments d’espoir, des bribes de lumière dans l’obscurité.
Bien qu’elles soient capables de se débrouiller seules, ces âmes fortes sont assoiffées de connexions humaines authentiques. Elles peuvent être partout à la fois : dans la lumière, dans l’ombre, dans le chaos et dans le silence. Pourtant, elles demeurent seules, debout, inébranlables.
Elles aperçoivent des étoiles dans le ciel, mais bien des nuits, elles se sentent écrasées par leur éclat. Leur force est telle qu’elles envoient des messages silencieux, des appels codés que personne ne prend le temps de déchiffrer. Et quand elles crient, elles le font en silence, pour ne déranger personne.
Jamais elles ne demandent de l’aide. Elles portent en elles cette conviction profonde qu’elles doivent tout affronter seules. Leur sourire illumine les visages autour d’elles, leurs oreilles accueillent les confidences des autres, leurs yeux observent le monde avec patience, mais elles se taisent. Toujours.
Quand on leur demande si elles vont bien, elles répondent inlassablement :
— Rien. Tout va bien.
Car elles ne savent pas exprimer leurs souffrances autrement que par leur silence.
Elles sont fortes.
Mais à quel prix ?
Ces âmes fortes passent leur vie à attendre un geste, un câlin, une attention spontanée qui vienne du cœur, sans qu’elles aient besoin de le demander. Elles rêvent d’un amour désintéressé, d’une main tendue, offerte naturellement, sans qu’elles aient à supplier.
Et elles se fatiguent… Énormément.
Fatiguées de tout porter seules, de sourire quand leur cœur pleure, de masquer leurs failles derrière une armure qu’elles ont forgée au prix de mille batailles.
Fatiguées que personne ne perçoive les fissures sous leur carapace.
Alors, à vous, qui portez ce rôle d’âme forte :
Que l’Univers amplifie votre énergie,
Qu’il comble vos silences de douceurs,
Qu’il vous rende de plus en plus forte,
Mais surtout,
Qu’il vous accorde enfin la tendresse et l’amour que vous méritez tant.
Puissiez-vous trouver, dans ce monde ou dans un autre, un refuge où vous pourrez, enfin, déposer vos armes.
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