Les Liens de la Liberté : Cheminement vers Soi

Publié le 8 août 2024 à 13:19

Tu sais, j'ai longtemps donné de moi, sans compter, avant de comprendre l’importance de me préserver. Avant de me retirer, j’avais déployé toute ma présence, comme on allume un feu de joie pour éclairer la nuit. J’ai fait brûler mon énergie jusqu’à la dernière étincelle, jusqu’à ce que l’absence devienne ma seule manière de reprendre mon souffle.

Tu sais, aujourd’hui, les seuls liens qui m’attachent sont ceux que je choisis. Ce ne sont plus des cordes qui m’étranglent, ni des chaînes qui m’emprisonnent. Ce sont de délicats fils invisibles que j’ai appris à aimer. Des fils que je tisse chaque jour, avec soin, avec tendresse, et qui dessinent les contours d’une liberté que j’ai chèrement conquise.

On est toujours un peu esclave avant de connaître la liberté, car sans cette servitude préalable, la liberté n’aurait pas la même saveur. Elle serait fade, sans relief, sans contraste. C’est en brisant nos chaînes que nous comprenons enfin ce que signifie vraiment être libre.

Tu sais, j’aurais pu tenter de parler aux enfants pour les détourner des routes sinueuses, j’aurais pu avertir les obstinés pour qu’ils évitent les mêmes erreurs. Mais j’ai réalisé que la véritable compréhension ne vient qu’en traversant ses propres épreuves. C’est là, toute la beauté et la complexité de la vie. Aller à contre-courant épuise, suivre aveuglément les foules égare, attendre passivement tue à petit feu. Ce n’est qu’en lâchant prise qu’on découvre enfin le chemin qui mène vers soi.

Crois-moi, j’ai affronté des tempêtes et maintenu des caps, plus forts que bien des marins aguerris. Mais j’ai aussi appris que personne ne peut éviter à quelqu’un de faire ses propres erreurs. Chacun a besoin de son lot d’échecs pour se forger, pour devenir plus résilient, plus sage. Alors faites vos erreurs, car elles sont les pierres angulaires de votre construction personnelle.

Tu sais, si je pouvais revenir dix ans en arrière et avoir une conversation avec la personne que j’étais alors, je ne changerais rien. Je serais peut-être surprise par les mots que j’employais, par les murs que j’avais érigés, mais je lui dirais simplement : “Continue.” Je ne lui dirais pas qu’elle se trompe de chemin, car c’est ce chemin-là qui m’a façonnée. Ce sont mes noyades qui m’ont appris à déployer mes ailes. Ce sont mes blessures qui m’ont poussé à prendre des décisions cruciales.

Alors, surtout, ne changez rien. Vous êtes sur la bonne voie, celle qui vous fait grandir, même si elle est parfois parsemée d’obstacles. Tu sais, si je n’avais pas tant pleuré, mes yeux n’auraient jamais appris à dire “merci”. N’oublie jamais que ce sont tes épreuves qui te façonnent bien plus que tu ne le penses. Tu as le pouvoir de conduire ta vie selon tes désirs, de la modeler à l’image de tes envies.

Et dans le fond, je sais que tu sais tout cela. Parce qu’en toi réside déjà cette sagesse, cette force tranquille qui te guidera toujours, même dans les moments les plus sombres.

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