
Tu as appris à tout gérer.
À ne compter sur personne.
À être forte, coûte que coûte.
Tu as bâti ton indépendance comme une forteresse,
Parce qu’un jour, on t’a fait comprendre que dépendre de quelqu’un, c’était risqué.
Qu’aimer, c’était s’exposer à la douleur, à la déception, à la perte…
Alors tu as serré les dents.
Tu as tout pris sur tes épaules.
Tu es devenue celle qui assure, celle qui encaisse, celle qui avance, quoi qu’il en coûte.
Tu ne t’es pas juste construite seule.
Tu t’es forgée, endurcie, blindée.
Et aujourd’hui, l’idée même qu’un homme prenne une place dans ta vie t’étouffe.
Parce que si tu le laisses entrer, ça veut dire quoi ?
Que tu n’es plus assez forte ?
Que tu n’es plus capable ?
Que tu aurais besoin de lui ?
Non.
Toi, tu sais que tu peux tout affronter seule.
Tu l’as déjà prouvé mille fois.
Mais la vérité, c’est que tu n’as jamais eu cette chance.
Celle d’être aimée sans condition, sans arrière-pensée, sans peur d’être abandonnée.
À force de découvrir les gens, tu t’es rendu compte que l’amour que tu espérais n’arrivait jamais.
Que les promesses sonnaient creux.
Que ceux qui disent aimer finissent toujours par partir…
Alors tu t’es protégée.
Tu as appris à ne rien attendre, pour ne plus être déçue.
Mais est-ce que tu sais aussi qu’à deux, c’est plus doux ?
Que l’amour, le vrai, ce n’est pas une dette.
Que s’ouvrir, ce n’est pas se soumettre.
Accepter l’autre, ce n’est pas te perdre.
C’est t’autoriser à souffler, à poser ta tête sur une épaule qui ne cherche pas à t’écraser.
À lâcher une part du poids, non pas par faiblesse,
Mais parce que personne ne devrait tout porter, tout le temps.
Et si aimer, ce n’était pas un risque… mais un refuge ?
Et si être forte, c’était aussi savoir recevoir ?
Construire à deux ne signifie pas se diminuer,
Et si, au contraire, c’était multiplier... ?

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