Embrasser la vie avec ses ombres et sa lumière

Publié le 27 février 2025 à 01:11

J’ai fini par comprendre que guérir ne signifie pas effacer, et avancer ne signifie pas oublier. Certaines blessures ne disparaissent pas ; elles s’adoucissent, se déplacent, mais elles restent une partie de moi. Et c’est bien ainsi.

 

J’ai longtemps cru que la guérison était une destination, un état dans lequel plus rien ne ferait mal, où chaque plaie du passé serait refermée sans laisser la moindre trace. J’attendais ce jour comme une délivrance, pensant qu’il marquerait le début de ma véritable existence, libérée de toute douleur, de toute ombre.

Mais ce jour n’est jamais venu. Ce que j’ai découvert, c’est que l’attente de cet instant m’empêchait de vivre pleinement, comme si je suspendais mon bonheur à une condition impossible.

 

Je n’attends plus le jour où chaque cicatrice disparaîtra ou où chaque douleur s’éteindra pour me permettre la joie. Parce que la joie ne se mérite pas une fois que tout est réparé. Elle ne se gagne pas au prix d’une perfection émotionnelle inatteignable.

Elle se vit, ici et maintenant, avec tout ce que je porte en moi : mes forces et mes failles, mes rires et mes larmes, mes doutes et mes élans de confiance.

 

Le bonheur et la douleur peuvent coexister, l’un n’annule pas l’autre. Longtemps, j’ai cru qu’éprouver encore de la peine signifiait que je n’allais pas bien, que je n’avançais pas. Mais la vérité, c’est que je peux rire tout en portant le poids de ce qui m’a brisée autrefois.

Je peux aimer profondément, même si mon cœur garde des souvenirs douloureux. Ce n’est pas un échec, c’est la vie qui continue à travers moi, avec toutes ses nuances, ses contrastes, ses paradoxes.

 

J’ai compris que la vie n’est pas une course à la résilience parfaite. Il ne s’agit pas de tout “surmonter”, comme si chaque blessure devait disparaître pour prouver ma force. Il s’agit plutôt d’apprendre à accueillir à la fois la douleur et la joie avec grâce, de les laisser coexister en moi sans crainte, en leur permettant de me façonner sans me définir.

 

Car mes blessures ne sont pas mon identité. Elles ont laissé des traces, oui, mais elles ne sont pas le résumé de qui je suis. Elles m’ont appris la profondeur de mon être, la richesse de mes émotions, la valeur infinie de la douceur que je peux m’offrir.

Elles m’ont fait comprendre que je peux être un être lumineux même avec des ombres, que je peux avancer sans renier ce qui m’a construite.

 

Aujourd’hui, je choisis d’être en paix avec ce qui est en moi. Je choisis d’accueillir la vie telle qu’elle est, imparfaite mais précieuse. Je choisis d’honorer mon chemin, non pas en essayant d’effacer le passé, mais en embrassant la beauté de mon propre voyage.

 

Et c’est ainsi que, jour après jour, je continue d’apprendre à vivre, à aimer et à être, simplement...

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